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Tamara Siniavskaïa : « Vous n’osez même pas y penser, l’opéra ne mourra pas ! Il a été et il sera !

29.06.2016

Tamara Siniavskaïa : « Vous n’osez même pas y penser, l’opéra ne mourra pas ! Il a été et il sera !

Le vendredi 24 juin, une soirée-rencontre avec Tamara Siniavskaïa, artiste du peuple de l’URSS et professeur à l’Université russe d’art théâtral (GITIS), s’est tenue à la Maison centrale des hommes de lettres.

Cette rencontre, organisée dans le cadre du projet « Face à face », est devenue en quelque sorte la première grande interview publique donnée par la cantatrice, depuis les sept  dernières années.

Tamara Siniavskaïa a parlé de ses origines, de sa mère adorée et très sage qui l’avait élevée toute seule, de la pénurie des années de l’après-guerre lorsqu’elle était encore enfant (la grande partie du public se souvenait bien de cette époque), de l’ensemble de danse et de chant pour les jeunes Loktev dont le directeur artistique lui a conseillé d’entrer à l’Ecole professionnelle de musique en la poussant ainsi vers le choix juste de profession. Elle a évoqué aussi le Bolchoï, son théatre adoré, où elle passait des jours entiers en apprenant par coeur tous les airs d’opéra, et, sans doute, son mari Muslim Magomayev, grand artiste, qui, selon la cantatrice, aurait été présent invisible pendant cette soirée-rencontre.

Le public a aussi entendu plusieurs histoires des rencontres de Tamara Siniavskaïa avec Maria Callas, Tito Gobbi, Boris Pokrovski, Galina Vichnevskaïa et Eléna Obraztsova. En parlant de son travail au Bolchoï, la cantatrice a touché le problème de rivalité sur scène et a souligné combien la maturité d’âme était importante pour tout artiste. « Tout ce que nous avons dans notre for intérieur se manifeste au moment où nous chantons. Ainsi si je couve quelque chose de négatif, de mauvais, quelque empreinte de jalousie, tout cela se fera entendre dans ma voix », confiait-elle.

La soirée-rencontre avec Tamara Siniavskaïa, menée par Vladimir Glazounov, s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse et sincère. Les invités ont eu l’occasion de voir les meilleures vidéos d’époque, y compris les enregistrements de concerts où Tamara Siniavskaïa chantait avec Muslim Magomayev, de se délecter de quelques phrases musicales que la diva du Bolchoï a reproduites pour eux et de lui poser des questions.

La cantatrice a avoué que c’était son activité pédagogique (elle enseigne à GITIS), les master classes et le travail dans le jury du Concours international des chanteurs lyriques Muslim Magomayev qui lui redonnaient de la force vitale.

Elle a noté avec satisfaction que ce concours des chanteurs prenait de la vigueur, que sa popularité grandissait et sa géographie s’élargissait : cette année on a eu des candidats de 23 pays et plus nombreux que l’année précedente.

Elle a ajouté qu’aux préselectionnées le jury était de nouveau resté impressionné par les candidats de Mongolie.

Le public aura l’occasion d’entendre tous les concurrents et de les évaluer les 22 et 23 octobre  dans la salle de « Crocus
City Hall ».

 Les deux heures et demie ont passé en un clin d’oeil. Comme l’artiste du peuple a noté, le public lui a offert une belle quantité d’énergie qu’elle reçoit habituellement après avoir donné un récital. « Je suis restée trop longtemps affligée, perdue, et je ne pouvais pas me permettre de sortir, de me montrer au public... Je vous suis tellement reconnaissante . Je suis là devant vous, je peux  rire, sourire et ne plus réagir si vivement lorsque je vois Muslim apparaître sur l’écran ».

Nous vous sommes aussi très reconnaissants, chère Tamara Ilinitchna, de nous avoir offert cette admirable soirée pleine de chaleur humaine !


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